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Dr Ignác Péczely : Découvrez la Grande Famille de l’Iridologie moderne

par | 23 Mar 2023

En premier lieu, au-delà de l’iridologie moderne, il faut dire que nous retrouvons les traces de l’étude de l’iris dans différents pans de l’Histoire.

Néanmoins, il semble que le véritable initiateur de l’iridologie, connu à une époque plus récente, soit le Dr Ignác Péczely (Ignaz von Péczely : en allemand). Autrement dit, il s’agit bien ici de vous présenter le « père » de l’Iridologie moderne.

A vrai dire, plusieurs versions circulent sur la toile concernant une certaine anecdote concernant une rencontre faite durant son enfance.

Alors oui, celle qui raconte qu’à l’âge de 10 ans, von Péczely en essayant de libérer un hibou pris au piège dans un buisson de son jardin, lui casse accidentellement l’une de ses pattes. 

Ainsi, le jeune von Péczely s’est occupé de sa patte, apportant des soins à l’oiseau le temps de sa convalescence.

De même, d’autres versions indiquent qu’il avait 11 ou 12 ans. A vrai dire, accordons-nous sur le fait que la rencontre eut lieu durant sa préadolescence. En somme, nous remontons aux alentours de 1836.

Image de Ignace Van Peczely

Le jeune Ignàc eut une belle l’opportunité d’apprendre directement de la Golden Girl

De même qu’une autre variante parle d’une chouette. En un mot, nous sommes nombreux à savoir que « hibou » prend un x lorsqu’ils sont plusieurs. Cependant, saviez-vous que l’on distingue le hibou d’une chouette par la présence de ses aigrettes (faisant penser à des oreilles) ? Ce qu’elle n’a pas.

Quoi qu’il en soit, ils appartiennent bien à la même classification scientifique des « strigidés ». Alors chouette ou hibou, le jeune Ignàc eut une belle l’opportunité d’apprendre directement de la Golden Girl. Là est le principal. 

Non pas de savoir distinguer les deux oiseaux mais bien d’accéder à une connaissance provenant directement de mère Nature. A savoir que ce n’est pas si extraordinaire que cela pour l’Homme qui est en harmonie avec son environnement.

Par ailleurs, nous faisons également face à plusieurs versions concernant la patte cassée du hibou. Et il est difficile de confirmer les faits. Digne des meilleurs créateurs de série de chez Netflix ou Universal studios, vous pouvez choisir à votre convenance ce qui fait plus « sensation ».

Tout d’abord, il est dit que l’oiseau se serait cassé la patte en tentant de sortir du buisson. De même, d’autres écrits indiquent que le jeune Ignàc l’aurait cassé maladroitement en tentant de libérer l’oiseau de ce buisson.

Il y a aussi cette version du jeune Ignàc tentant de libérer l’oiseau du buisson qui se retrouve à devoir faire face aux griffes redoutables plantées dans la main. Et dans un mouvement emplit de colère et de douleur, le jeune garçon tentant de se libérer des griffes de l’oiseau, lui aurait cassé la patte.

En conséquence, difficile de savoir précisément comment cette rencontre eut lieu. Toutefois, une seule version existe : Ignác Péczely a observé, dans un premier temps, une bande noire apparaître sur l’iris de l’animal à 6 heures suivant un cadran horaire.

De plus, à force d’observations, il aurait vu cette tâche s’atténuer au fur et à mesure de la convalescence de l’oiseau. Pour constater, plus tardivement, l’apparition de lignes blanches et tordues dans la partie de l’oeil en lieu et place de la bande noire initialement apparue.

Cette anecdote du hibou blessé à la patte est souvent citée lorsque l’on parle d’Iridologie moderne

Cette expérience de blessure puis de guérison, il l’aurait gardée en tête longtemps après. Toutefois, il faut souligner que l’oiseau est resté dans son jardin pendant plusieurs années. Il semble que ses colocataires ne lui aient pas fait sentir quelconque danger. Permettant de poursuivre sa vie paisiblement en harmonie avec ce coin de nature.

Certes, cette anecdote du hibou blessé à la patte est souvent citée lorsque l’on parle d’Iridologie moderne et d’autant  plus lorsqu’il est question de mentionner Ignác Péczely.

Effectivement, cette anecdote peut amener un certain folklore. Pourtant la vie de von Peczely ne se résume pas à cet événement d’adolescence. D’ailleurs, il y aurait tellement à dire !

Péczely vit ainsi affluer chez lui de nombreuses personnes, dont Imre Madách qui lui fit part de ses symptômes

Pour commencer, Ignác Péczely est né le 26 janvier 1826 à Egervár près de Budapest en Hongrie. Après avoir obtenu son diplôme universitaire, il s’est engagé, à 20 ans, dans la révolte hongroise de 1846 qui amena à la guerre d’indépendance de 1848.

Dans les grandes lignes, il semble qu’il fut promu Chef des volontaires du comté de Sopron avant de rejoindre la Garde Nationale. Alors qu’il participe à plusieurs batailles dont la bataille de Nagyszombat, il se blesse.

De nouveau, deux versions apparaissent. Tout d’abord, la première indique qu’il s’y serait fait prisonnier jusqu’en 1853. Tandis qu’une autre version, met en scène sa mère qui défie tous les dangers pour le ramener chez lui après sa blessure ou son arrestation. Cela étant, Ignàc semble amorcer une transition.

Finallement, après la défaite de la guerre d’indépendance, il part s’installer à Kaposvár et vit des revenus qu’il perçoit à travers son activité de photographe. Puis devient professeur d’art dans un lycée et enfin géomètre.

Ensuite, il retourna en 1861 chez ses parents à Egervár, alors qu’il a 35 ans. Ce qui semble correspondre à la période où il apporta des soins à sa mère, gravement malade grâce à des remèdes homéopathiques.

Ignaz von Péczely, père de l'iridologie empirique et moderne

C’est ainsi que les gens ont commencé à lui demander des conseils médicaux. C’est-à-dire qu’il accompagna volontiers des connaissances et voisins avec des traitement homéopathiques qu’il reçut de son beau-frère, János Gulyás, médecin homéopathe à Kaposvár.

Il aida à guérir notamment un homme avec un tel résultat que sa renommée grandit dans la région. Péczely vit ainsi affluer chez lui de nombreuses personnes, dont Imre Madách qui lui fit part de ses symptômes.

Il faut savoir que Imre Madách n’est pas n’importe lequel de ses contemporains. Tout d’abord, il sortit avocat de ses études universitaires. De plus, Il était le fils d’un médecin et chambrier. Durant sa vie, il fut un fonctionnaire emprisonné pour ses positions après avoir hébergé un Révolutionnaire durant la guerre d’intépendance face à l’Autriche.

Puis, il fut reconnu poète et dramaturge. L’amenant, en 1863, a devenir l’un des membres de l’Académie hongroise des Sciences. L’histoire raconte que le poète lui fit part de ses symptômes malgré une certaine méfiance en prim à bord. Autant qu’il lui accordera, par la suite, une grande confiance.

C’est à cette époque, dit-on, qu’il se souvint de l’incident de l’œil du hibou. Alors qu’il examinait une personne, il fut surpris d’observer une ligne blanche dans l’iris à 6 heures. Une ligne semblable à celle de l’iris du hibou convalescent de son enfance.

C’est ainsi qu’il découvrit qu’il s’agissait d’une indication de tissu cicatriciel dans la jambe lorsque la personne lui confia s’être fracturé la jambe précédemment.

Une foule de personnes qui se rend au même endroit en même temps ne peut qu'être visible

Ceci dit, il commença à étudier les yeux des personnes qui le sollicitaient. Il trouva des corrélations entre les marques de leur iris et leur état de santé (en fonction des blessures et des maladies). 

Finalement, la renommée de cette méthode unique s’est rapidement répandue dans tout le pays. Les foules se pressaient chez lui. Ainsi, la naissance de l’iridologie moderne aurait eu lieu vers 1861. 

Effectivement, on imagine aisément l’euphorie dont il fut le témoin. De la même manière que ce fut le cas pour Bruno Gröning en son temps, près d’un siècle plus tard. Lui aussi devant faire face à des foules extrêment impressionnantes qui le sollicitaient.

Bientôt, les autorités intervinrent. Alors même qu’un médecin allopathe accusait von Péczely d’être un « charlatan »,  le jeune hongrois le regarda dans les yeux et lui répondit : Vous avez souffert de … (telle ou telle maladie) « qui ont été faussement traitées ». Le médecin, surpris, admis l’exactitude de ce que von Péczely avançait et cessa de parler de fraude.

Malgré cela, les autorités le poursuivirent. C’est ainsi, qu’il fut interdit de pratique pour le motif d’exercice illégal de la médecine.

Péczely aurait indiqué : « Du début du mois de mai au 2 octobre 1862, date à laquelle j’ai été interdit de pratique par le médecin-chef du comté de Vas, 10 à 12 000 personnes m’ont rendu visite à Egervár. »

L’histoire aurait pu se terminer là … Pourtant ça en fait une sacrée collection d’iris, d’observations et de corrélations. Avez-vous un jour ressenti comme un appel où tout semble vous porter vers votre destinée ?

De toute évidence, il semble que ce fut le cas pour cet hongrois. Car peu de temps après cet événement, Péczely s’inscrit à l’Université de Pest, au centre d’un quartier de Budapest en 1863. La même Université que fréquenta Imre Madách de 1837 à 1842.

Péczely a alors 36 ans lorsqu’il commence à étudier la médecine allopathique. Il rejoint la faculté de médecine de Vienne, au Vienna Medical College où il obtient son diplôme de docteur en médecine en 1868, à l’âge de 41 ans.

Durant son internat, il eut tout le loisir de poursuivre ses recherches en iridologie. A savoir qu’il étudiait les iris de patients hospitalisés avant et après des opérations. De cette façon, il put vérifier de façon systématique ses observations antérieures et étendre ses connaissances scientifiques.

En outre, il a pratiqué de nombreuses autopsies, confirmant l’existence de maladies qu’il avait estimées à partir des iris des patients avant leur mort.

Durant toute cette période, il acquiert une grande expérience dans le « diagnostic oculaire ».

A travers ses nombreuses observations iriennes, Ignác put élaborer une théorie selon laquelle il existerait une relation réflexe entre les différentes marques de l’iris et le reste du corps.

C’est ainsi qu’il créé une « carte de l’œil » où il attribue des parties du corps et des organes internes à des points individuels de l’iris. Selon sa théorie, nous pouvons observer des changements tissulaires dans l’iris à ces endroits. Qui peuvent témoigner de changements tissulaires des organes concernés.

Ensuite, il s’installe à Pest pour exercer. Mais, malgré son diplôme de médecine, il suscite toujours la méfiance de ses confrères médecins universitaires.

Surtout que Péczely est devenu Médecin Homéopathe. Il pratique une médecine que les médecins universitaires jugent de « médecine de charlatans ». Et il continue d’observer les nombreuses paires d’iris de ses patients.

Sans compter qu’il va jusqu’à compléter sa pratique privée du traitement homéopathique par un système de diagnostic de l’iris et perfectionne sa méthode.

Ainsi, sur la base de ces découvertes, Ignác a conçu le tout premier diagramme d’iris. Une sorte de tableau de l’iris que l’on appelle également, en iridologie moderne : cartographie ou topographie.

Dès 1873, il publie plusieurs ouvrages en lien avec l’iris. Son livre « Introduction à l’étude du diagnostic par les yeux » a été publié à Budapest en 1880. Ainsi, il y a enregistré toutes ses découvertes et recherches dans le diagnostic à partir des iris des yeux. Et commence par l’épigraphe « L’oeil n’est pas seulement le miroir de l’âme, il est aussi le miroir du corps ».

Mais c’est en 1881, lorsqu’il publie un ouvrage « Découverte dans le domaine thérapeutique et du naturisme. Introduction à l’étude du diagnostic par les yeux » que la polémique fait rage.

De surcroît, ce livre dérange et on tentera de l’étouffer au mieux. Durant de nombreuses années, il sera décrédibilisé, moqué, insulté, tourné en dérision par ses « pairs ».

C’est précisément, Ignác von Peczely qui publia la toute première topographie d’iris en allemand en 1886 dans la feuille hebdomadaire homéopathique. Il est l’un des premiers à publier une carte européenne des iris qui est, aujourd’hui encore, reliée à la renaissance moderne de l’Iridologie.

Et contre toutes attentes, ce seront les Docteurs Homéopathes Emil SCHLEGEL et Alfred STIEGELE qui favoriseront la diffusion de l’Iridologie moderne par leurs travaux.

Ce qui déclenchera chez d’autres des vocations amenant des explorations, des travaux, des recherches, des cartographies et mêmes des livres présentant l’Iridologie moderne à leur compatriotes. 

Mais encore, toute cette dynamique permit à Ignác, vers la fin de sa carrière, de gagner le respect qui lui était dû.

En définitive, le Docteur Ignaz von Péczely pratiqua jusqu’à la fin de sa vie, soit jusqu’à ses 85 ans. Et s’éteignit le 14 juillet 1911 à Monyorókerék en Hongrie, dans sa maison. Loin de se douter que tant de chercheurs allaient à leur tour, donner l’essor que l’on connaît à la pratique de l’Iridologie moderne, aujourd’hui encore. 

Vous comprenez maintenant pourquoi il était important de ne pas se limiter à raconter l’anecdote d’Ignác Péczely et de son Hibou. Ceci n’aurait eu pour seul résultat que de réduire ses 85 années à une seule anecdote. Mais est-elle une réalité ? Mythe ou légende ? Peu importe .. non ?

Effectivement, il est décrit par certains comme l’un des médecins les plus connus et polémiques de Budapest. Cependant, nous pouvons également constater que l’Histoire n’a pas retenu le nom de ses virulents contemporains qui lui attribuaient l’étiquette de « charlatan ». Contrairement à ce médecin homéopathe hongrois qui pratiquait l’iridologie.

Avant tout, l’ironie de cette Histoire est spendide. L’étiquette de « charlatan » qui lui fut attribué durant un temps est remplacée par une magnifique plaque commémorative à l’adresse où il a vécu à Budapest.

Quel plus beau témoignage qu’une commémoration qui honore la personne qu’il fut ?

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